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Algérie / Qui aurait cru un jour que l’Algérie réapprendrait à aligner victoire sur victoire, comme ce fut le cas du temps de l’ancien sélectionneur franco-bosniaque Vahid Halilhodžić ? Les fennecs avaient en ce temps là, failli éliminer le mondialiste de l’édition 2014, l’Allemagne en l’occurrence.

Après quelques mois du sacre africain, qui a permit à la sélection nationale algérienne d’accrocher une deuxième étoile à son maillot, place désormais à la préparation de la prochaine CAN 2021, même si l’esprit des supporters algériens est aussi focalisé sur le mondial 2022 qui aura lieu pour rappel au Qatar. Cette dernière victoire en amical des algériens vient ainsi confirmer la bonne dynamique des Verts, mais aussi le retour d’une certaine stabilité au sein d’une fédération qui a du se tromper casting sur casting, jusqu’à ce qu’elle déniche enfin l’homme providentiel de cette équipe étincelante, qui n’est autre que l’ancien international algérien Djamel Belmadi.

Il aura fallut que l’ancien sélectionneur Rabah Madjer passe complètement à côté de son sujet, et enfonce davantage une équipe qui renferme pourtant des joueurs pétris de qualité, pour que l’EN retrouve le chemin de la gloire, et continue à accomplir son chef d’œuvre. L’Algérie, grâce à ces exploits qui s’enchaînent pour Belmadi et ses troupes, a trouvé un meilleur sommeil, en dépit de l’instabilité politico-économique de ces derniers mois au pays du « pétrole ». Un nouvel état d’esprits s’est en effet installé au sein de l’EN, faisant de l’équipe du maestro Ryad Mahrez, l’équipe à battre en Afrique, mais pas seulement. En effet, maintenant qu’une équipe faisant partie du top 10 mondial, à savoir la Colombie, s’est effondrée le temps d’un match face aux virevoltants algérien mardi à Lille (France), tout est désormais permit pour aspirer à un avenir radieux et un retour des Verts au temps de leur gloire.

Maintenant que l’Algérie a réussit à redorer son blason au niveau continental et international, la mission prochaine de Belmadi et ses troupes sera de maintenir le cap vers d’autres succès et préserver ce statut de champion d’Afrique, qui continue de mettre du baume au cœur des algériens. Car l’étoffe d’un champion est une distinction que l’équipe d’Algérie se doit garder en son sein le plus longtemps possible, surtout que la majorité des joueurs qui forment cette sélection africaine sont pour la plupart des jeunes. Un challenge à la portée des fennecs, pensez-vous ? Ou bien le chemin est encore long avant de considérer l’EN comme déjà un grand d’Afrique en terme de football ?

L’Algérie n’a fait qu’une bouchée des «Cafeteros» de Colombie

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Le stade Pierre-Mauroy de Lille a été le théâtre mardi d’un véritable carton des algériens face à une équipe renommée mondialement. L’absence des vedettes colombiennes, à l’instar de Radamel Falcao et Rames Rodriguez n’explique en rien cette lourde défaite concédée par a sélection sud africaine. D’entrée de jeu, l’adversaire des algérien a certes sorti ses griffes et tenté d’assiéger la défense des Verts, mais la réponse de ces derniers par deux magnifiques buts en l’espace de seulement de 20 minutes de jeu, a finit par avoir raison de cette détermination affichée par les colombiens avant l’entame du match amical. Il semble d’ores et déjà que la contre performances du match amical de jeudi dernier face au Congo a eu l’effet d’un gifle en plein visage des poulains de Belmadi, au point de voir ces derniers déchaînés comme jamais sur une équipe de Colombie qui en a perdu son jeu et ses espoirs de marquer au moins un but d’honneur.

Belmadi ne s’enflamme pas !

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L’architecte de ce chef d’œuvre en cours de création, qui n’est autre que le sélectionneur national Djamel Belmadi, est conscient que même si son équipe carbure à plein régime, ce n’est pourtant pas pour autant une fin en soi. Eviter de s’enflammer et se faire piéger par un excès de confiance démesuré pourrait ainsi porter préjudice à l’EN algérienne. « Il nous reste beaucoup de travail, on veut progresser, le deal que j’ai avec les joueurs, c’est de progresser et de se dépasser, on est très loin d’être parfait. Notre but maintenant est de se qualifier à la Coupe du monde 2022, et de continuer à progresser match après match, on a encore une grosse marge de progression. On veut jouer contre les meilleurs pour devenir encore meilleurs. On est sûrement une nation qui commence à compter au niveau mondial, mais il faut encore se frotter à de grosses cylindrées et ne pas oublier notre spécificité, jouer en Afrique », a indiqué l’artisan du sacre africain aux médias à l’issue de la partie.

La concurrence bat son plein, le coach tien son équipe type

Face au Congo, Djamel Belmadi a opté pour le turn over, par souci de se chercher ses doublures à chaque poste, mais cela a couté à son équipe de se faire accrocher par une assez coriace équipe congolaise. Mais à peine les cadres de l’équipe, ceux qui forment désormais l’ossature des Verts, revenus sur le terrain face à la Colombie, la suite vous la connaissez tous et toutes, les fennecs ont vite repris du poil de la bête et enflammé les galeries de leur douzième homme présent dans la vile française. En effet, comment concevoir une équipe algérienne sans Belaïli, Mahrez et Bounedjah en attaque ? Sans Mandi, Attal, Bensebaini et Belamri ? Ou bien sans Guedioura, Bennacer et Feghouli comme support aux attaquants ? Les places semblent être de plus en plus chère au sein de l’EN, les Brahimi, Slimani et autres jokers de Belmadi auront désormais fort à faire s’ils veulent déloger ses cadres à part entière et bousculer une hiérarchie déjà bien établit par l’entraineur Belmadi.

Pas d’envahissement de terrain, l’Algérie soigne son image…

Le mouvement populaire enclenché le 22 février dernier dans les quatre coins du pays, a permit aux citoyens algériens et ceux de la diaspora algérienne d’être reconsidérés à leur juste valeur, c’est à dire, celle d’un peuple civilisée et pacifique. Un paramètre qui s’est confirmé mardi à Lille, ou aucun incident n’est venu gâcher cette fête algérienne, comme l’avait vécue la France en 2001, après l’amère défaite face aux Bleus. Un dépassement encré dans l’histoire et la mémoire des deux pays, un mauvais souvenirs pour l’Algérie. En effet, plusieurs villes de France avaient refusé catégoriquement de recevoir Algérie-Colombie dans un de leurs stades, mais finalement, plus de peur que de mal et le supporters algériens a cette fois ci, su maîtriser ses nerfs et son « sang chaud ». Tant mieux pour cette Algérie qui a plus besoin qu’on la dorlote qu’autre chose.

Les « footeux » et consultants algériens le bec bien cloué

Durant une conférence de presse, animée au début de cette date FIFA, Djamel Belmadi ne s’est cette fois ci pas retenu de répondre sèchement à ses détracteurs qui l’avaient égratigné sur les plateaux télé. Allusion faite à une certaine presse sportive algérienne que le sélectionneur national a qualifié de nocive pour la santé de la sélection, et que désormais il ne ménagerait pas à la moindre occasion. Car à son habitude, l’entraineur franco-algérien avait toujours usé d’un langage diplomatique et mesuré, voulant éviter toute polémique qui pourrait nuire à l’équipe quelques mois avant la CAN 2019. Mais maintenant que les bons résultats sont là, nul besoin de se retenir envers des soit disant connaisseurs qui en réalité ne connaissent rien au football, si ce n’est dénigrer de jeunes joueurs et les mettre en difficultés dans leurs clubs respectifs. Belmadi a même menacé de citer désormais les noms de ceux qui par leurs sorties médiatiques, ne font que nuire au football algérien et mettent en péril l’avenir de certains joueurs.

Les acteurs du championnat local prendront-t-ils exemple ?

Si l’équipe d’Algérie brille de mille feux au niveau africain et international, ce n’est pas le cas de le dire concernant e championnat algérien et tout ce qui se passe au niveau national dans ce sport préféré des algériens. En effet, ni arbitrage digne de ce nom, formation des jeunes catégories à la hauteur, ni infrastructures à la hauteur de notre sélection nationale, ou va le football algérien ? Comment expliquer qu’une fédération de football, menée dans son élan sous la coupe de son jeune président Kheireddine Zetchi, n’a pu depuis les deux premières années du mandat de ce dernier, réussir le renouveau du championnat algérien et concrétiser la même réussite que chez les Verts ? La Ligue de football professionnelle algérienne (LFP), n’en est pas moins innocente de cette anarchie) plusieurs nouveau du football local, ou l’on est jamais à l’abri d’un dépassement, d’une polémique, parfois d’un scandale ! Peu importe, l’essenl’essentiel sera au moins de préserver notre acquis, à savoir la superbe dynamique des Verts, le plus longtemps possible.

Par Hamid Si Ahmed

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