Le choc démographique québécois attendu depuis longtemps est bel et bien installé. Pour la première fois en 2014, le nombre de Québécois âgés de 15 à 64 ans diminuera et le bassin de main-d’œuvre disponible commencera à se vider. Dans certaines entreprises québécoises où les contrats pullulent, le recrutement de travailleurs qualifiés est devenu très complexe en raison du fait que plusieurs entreprises se les arrachent. Dans plusieurs secteurs, dans le secteur manufacturier, par exemple, des postes demeurent vacants durant plusieurs mois avant de trouver preneur.

La bataille entrepreneuriale pour dénicher la perle rare dans plusieurs secteurs commence déjà à faire rage et promet d’être encore plus coriace au cours des prochaines années. Au cours de la dernière décennie, le nombre de Québécois âgés de 15 à 64 ans a augmenté en moyenne de seulement 39 000 personnes chaque année. L’année 2013 a entamé le début du déclin de la main-d’œuvre disponible, car la croissance de la population en âge de travailler a chuté de manière drastique car on compte à peine 11 000 personnes de plus chez les 15-64 ans. Au rythme actuel où la population québécoise vieillit, le nombre de citoyens âgés entre 15 et 64 ans commencera à chuter dès cette année, et le bassin de travailleurs québécois commencera à rétrécir. L’intégration des immigrants qualifiés devient donc la pierre angulaire essentielle pour pallier à cette crise mais aussi, pour préserver l’économie. Toutefois, le manque à gagner ne peut être comblé que grâce à cette seule manœuvre car une quantité importante de postes seront à pourvoir dans certains secteurs ne requérant aucune qualification particulière. Il importe donc de développer des stratégies permettant de développer l’employabilité et l’intégration au marché du travail en proposant des services d’aide à la recherche d’emploi. Les orientations visant à accorder des incitatifs fiscaux pour l’embauche de nouveaux arrivants doivent également faire l’objet d’une refonte en étendant l’admissibilité à des secteurs non admissibles jusqu’à maintenant ou en accordant des crédits plus généreux que ceux actuellement octroyés. De plus, les entreprises devront offrir des salaires beaucoup plus avantageux que ce qui est actuellement offert et ce, non seulement pour attirer du personnel mais aussi, pour en favoriser la rétention. Martine Dallaire (L’initiative)

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