Le mois de Ramadan arrive à grand pas. Son début est annoncé cette année au début mai.

C’est le 9e mois du calendrier musulman, lunaire de cycle. C’est un mois particulier chez les musulmans. Il revêt une importance particulière, en tant que mois de ressourcement spirituel.

Il est aussi chargé d’histoire. Il est le mois sacré de la révélation, où le prophète Mohammed reçut le message. On y célèbre entre-autres au 16e jour, la nuit de la révélation, et au 26e jour la nuit du destin, etc.

Le jeûne durant ce mois est l’activité spirituelle par excellence, acte de foi et 5e pilier de l’islam.

Durant tout le mois, les musulmans jeûnent le jour, de l’aube au coucher du soleil, et célèbrent collectivement la nuit par des prières appelées « tarawih ». C’est le mois de l’immersion spirituelle, du recueillement et du ressourcement. C’est aussi le mois de la compassion et du partage, durant lequel est célébrée la tradition de « iftar », ou repas collectifs offerts un peu partout, en priorité aux nécessiteux, mais également à tous.

Célébration dans la convivialité familiale

Si on mange peu, on tient aussi à manger bien. Le Ramadan est aussi l’occasion de célébrer la tradition culinaire ramadanesque.

Dès l’annonce du coucher de soleil, par l’appel du muezzin à la prière du maghrib, ou le tir de canon, selon les régions, toute la famille se réunit autour de la table, pour partager le souper ramadanesque appelé « ftour ».

La table ramadanesque célèbre selon la spécificité de chaque région, des plats typiques qui portent avec eux la saveur du Ramadan et incarnent le souvenir de ce mois sacré.

Au Québec, c’est dans les magasins à saveur méditerranéenne, maghrébine et orientale que les musulmans font leurs emplettes pour honorer le menu ramadanesque.

À chaque jour au coucher du soleil « maghrib », c’est avec quelques dates et un verre de lait que l’on rompe le jeûne. Une courte pause prière et on revient à la table. On reprend avec l’incontournable soupe « chorba, hrira », accompagnée de rouleaux de viande « bourek » ou les feuilles farcies -brick-. Ensuite, vient le tour d’un plat principal, fait généralement de viande et légumes, et accompagné selon les régions de riz ou pâtes. Pour finir, on goûte à un plat-dessert fait de fruits secs et d’amandes, appelé « hlou ».

Vient alors le temps d’aller célébrer la foi à la mosquée avec les prières « tarawih ».

Au retour à la maison, toute la famille se réunit pour célébrer la veillée ramadanesque, autour du thé et de gâteaux aux amandes. C’est une occasion précieuse de rencontre, de partage et de convivialité, où les enfants se réjouissent à l’écoute des contes, racontés avec amour et affection par la grand-mère.

La fin du Ramadan, est célébrée par l’Aïd-El-Fitr, ou la fête du pardon. C’est un jour sacré où tous profitent pour échanger salut et pardon et où les enfants se réjouissent des cadeaux que l’on leur offre.

Brahim Benyoucef

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