Le 51e album du génie « Léonard[1] » vient d’être publié aux éditions Le Lombard pour le plus grand plaisir de ceux qui veulent découvrir cette bande dessinée ou ceux qui la connaissent depuis des années [comme moi d’ailleurs]. Les histoires de Léonard, je les lisais avec intérêt dans le magazine Pif qui publiait chaque semaine une page du célèbre inventeur et son précieux disciple.

Dans chaque histoire de Léonard, il était hilarant de le voir prononcer cette fameuse phrase où il criait toujours : Debout disciple ! Pas étonnant puisque son pauvre acolyte avait toujours du mal à se réveiller. Et pour l’en sortir de son lit, Léonard créait de génialissimes inventions aussi loufoques qu’avant-gardistes. Léonard inventait tout et n’importe quoi et justement dans ce 51e album les auteurs nous invitent subtilement à lire les précédents volumes pour avoir une idée des inventions passées.

C’est en 1974 que Léonard fit son apparition dans le magazine Achille Talon puis dans Eppo et enfin dans Pif gadget. Les histoires ont été ensuite compilées en albums chez Dargaud d’abord, chez Pro ensuite et Le Lombard depuis 1999. À travers les dessins du belge Philippe Liégeois alias Turk, Léonard a pris forme avec son allure reconnaissable d’entre tous, sa longue barbe blanche et son chapeau mauve. Le personnage s’inspire de Léonard de Vinci pendant la Renaissance dans la ville de Vinci en Italie. Avant de créer ses inventions, Léonard les fait tester par Basile son « disciplus simplex » qui est comme qui dirait son souffre-douleur.

Plusieurs autres personnes gravitent dans l’univers de Léonard et parmi eux : Le chat Raoul Chatigré, Bernadette la souris grise de la maison, Yorrick le crâne philosophique, la domestique Mathurine Montorchon de la Serpillière et Mozzarella da Vinci la fille adoptive de Léonard qui a fait son apparition dans la BD à partir du tome 48.

En plus de 40 ans, l’œuvre a conservé ses codes d’humour et elle s’est enrichie avec l’ajout de nouveaux personnages avec la contribution de Zidrou au scénario qui a pris la relève de Bob de Groot à partir du 47e album. La fraîcheur du scénariste à qui l’on doit notamment « La peau de l’ours » ou encore « Les beaux étés » permet de constater que le nouveau duo Zidrou/Turk arrive à toujours bien ancrer le personnage de Léonard dans son temps, tout en lui attribuant les mérites d’inventions qu’il se plait à partager durant la Renaissance.

Le volume 51 de Leonard qui s’intitule « Génie du crime » englobe 18 histoires courtes sur une, deux, trois, ou quatre pages et se conclut avec l’invention du crime organisé par notre génie. Comme toujours le pauvre Basile fera les frais des idées abracadabrantesques de Léonard.

Réda Benkoula

[1] Léonard T.51 : Génie du crime | Par Zidrou et Turk | Le Lombard | 2020 | 48 pages

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