Le 8 octobre dernier, l’Association des étudiantes en pratique sage-femme de l’UQTR (AÉSFQ) a voté en faveur d’une grève d’une semaine qui débutait la nuit dernière et prendra fin le 24 novembre à minuit. La grève s’inscrit dans un contexte de mobilisation nationale menée par diverses associations étudiantes, groupes communautaires et politiques rassemblés sous l’égide des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE).

Cette grève marque le début d’une mobilisation offensive pour la rémunération de TOUS les stages, pour la reconnaissance et la valorisation du travail étudiant. Au cours de leur formation, les étudiantes sages-femmes auront à réaliser plus de 2350 heures de stage non rémunérées. Et elles ne sont pas les seules, les étudiant.es dans des programmes à forte prédominance féminine sont particulièrement touché.es par la non-valorisation du travail qu’ils.elles effectuent dans le cadre de leurs stages.

Un ultimatum a également été lancé au gouvernement le 1er novembre pour qu’il instaure la rémunération universelle des stages dans l’ensemble des programmes scolaires et à tous les niveaux d’études dès le début de la session d’hiver 2019. Si le gouvernement refuse d’acquiescer à ses demandes, l’AÉSFQ ainsi que de nombreuses associations étudiantes au Québec tiendront un vote de grève générale illimitée à l’hiver 2019.

Nous croyons sincèrement que la rémunération des stages des étudiant.es sages-femmes est une mesure concrète afin de pallier au manque de sages-femmes qui sévit présentement au Québec. Un sondage mené auprès des membres de l’AÉSFQ a démontré qu’un tiers des 24 étudiant.es admis.es chaque année au programme retardent leur graduation d’un an ou plus. Plusieurs étudiant.es affirment que le fardeau financier de leurs études est en partie ou en totalité responsable de ce délai. Nous sommes convaincues que la rémunération des stages des étudiant.es sages-femmes permettra un meilleur taux de graduation et favorisera l’atteinte des objectifs ministériels concernant le nombre de suivis de grossesse effectués par les sages-femmes. Celui-ci était fixé à 10 % en 2018 (selon la Politique des périnatalité 2008-2018), mais n’est présentement qu’à 4 %, entre autres dû à un manque d’effectif.

Source : AÉSFQ

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