Les femmes ont longtemps été désavantagées du côté salarial. Il s’agit de l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement provincial a adopté la Loi sur l’équité salariale, il y a quelques années.

Plusieurs causes possibles

Outre les baisses de revenus causées par les pertes d’emploi et la maladie, plusieurs autres facteurs contribuent à la réduction des revenus. Entre autres, les absences liées à un congé parental, des salaires inférieurs, le défaut de paiement de la pension alimentaire, le coût des dépenses liées aux soins et à l’éducation des enfants, dans le cas des familles monoparentales, ainsi que le manque de place en garderie entraînant ainsi, l’obligation pour l’un des deux parents, et plus souvent, la mère, de s’absenter ou d’abandonner carrément son emploi, faute d’une place en garderie et l’octroi quasi d’office du rôle de proche aidant, attribué aux femmes, lorsqu’un proche âgé est malade : voilà quelques indices des éléments qui font partie des obstacles limitant la capacité d’épargne des femmes.

Une préoccupation importante même à la retraite

Ce constat est particulièrement alarmant, compte tenu du fait que l’espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes. Une situation déplorable, compte tenu du fait qu’outre une épargne réduite, les absences sporadiques sur le marché du travail contribue à réduire les cotisations aux régimes de pension publics et privés, ayant pour conséquence que les revenus de retraite des femmes s’en trouvent réduits.

Selon une étude réalisée par l’Institut national de recherche scientifique (INRS), les femmes à revenu moyen, le niveau d’épargne des femmes, représente les trois-quarts de celui de leurs homologues masculins, une situation qui constitue une source de préoccupation importante, tant durant la durée de vie active qu’à la retraite.

Les femmes se sentiraient moins compétentes en matière de finances

Les femmes posséderaient également une perception erronée de leur connaissance en matière financière et ce, peu importe leur niveau de revenu ou de scolarité. Elles se sentiraient beaucoup moins confiantes dans leurs compétences financières par rapport aux hommes. Aussi, on remarque des disparités se manifestant dans divers domaines, tels que l’épargne et les placements (33% vs 50%), la gestion de l’impôt personnel (28% vs 43%) et la maîtrise du crédit (62% vs 69%).

Martine Dallaire, B.A.A.

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