Fusion inusitée de rythmes moyen-orientaux et sud-américains, le prochain EP de Nadine Altounji nous entraîne dans un périple musical hors du commun. Avec The Stories that Tie Us to Trees – Volume 1 l’auteure-compositrice-interprète et multi-instrumentiste parcourt des territoires inexplorés nichés au carrefour de la folk soul, de la musique traditionnelle du Moyen-Orient, de la pop-latine, le tout savoureusement mâtiné de sonorités électroniques, afro-péruviennes et autochtones.

Fruit d’une riche collaboration entre musiciens et poètes équatoriens, péruviens et montréalais, The Stories… est un vibrant hommage au sentiment d’appartenance renouvelé. Ce nouvel opus illustre à merveille la quête ténébreuse, mais aussi grisante du déracinement et des identités naissantes retrouvées. Coréalisé par Mark Alan Haynes et Nadine Altounji, The Stories… regroupe cinq compositions originales chantées en
espagnol, en anglais et en arabe. EP audiovisuel par excellence — chaque chanson est assortie de son clip réalisé par Victorine Sentilhes. Le Volume 2 de The Stories that Tie Us to Trees paraîtra en 2023.

The Stories that Tie Us to Trees –
Volume 1 :
Au croisement des identités personnelles et collectives
En 2018, Nadine Altounji séjourne pendant quatre mois en Équateur et au Pérou afin d’explorer les traditions musicales régionales. Une fructueuse collaboration avec des artistes locaux s’ensuit pour aboutir à la création de son deuxième EP. Ce nouvel opus s’enracine dans le terreau fertile de l’humanisme et aborde des enjeux féministes essentiels. Pour The Stories…, elle s’associe de nouveau avec son complice de longue date Mark Alan Haynes, réalisateur ayant à son actif deux disques certifiés platine et trois en or (Janet Jackson, Patti Labelle and Gladys Knight).

BOULIMIQUE DE MUSIQUE
The Stories that Tie Us to Trees – Volume 1 s’ouvre
sur un lancinant tondero, un jeu de guitare péruvien. Composé en collaboration avec l’auteur-compositeur-interprète montréalais, Pedro Diaz, Escarba en mi alma (Creuse dans mon âme) évoque la dépossession culturelle et la quête identitaire malmenée par les conquêtes et le colonialisme.
Sur les mots de la poétesse péruvienne, Marcia Castro Gamarra, mélancolie et mal du pays se dessinent en filigrane. Tourné à Cusco dans la cordillère des Andes et à Montréal, le clip réalisé par Victorine Sentilhes accompagne à merveille ce titre des plus inspirants.

Démonstration éloquente de la sororité, Bint El Balad (La fille du pays), deuxième titre de l’EP, honore la place de la femme arabe expatriée. Avec ses consoeurs, Nadia Bashalani et Dana El Masri (chant), Nadine Altounji (oud) célèbre les femmes de la diaspora dont les racines sont profondément ancrées dans le sol fertile des contrées d’origine de leurs parents : le Liban, l’Égypte et la Syrie. Chanson typiquement moyen-orientale qui sourit à ces femmes du désert d’un monde nouveau comme le clip de Victorine Sentilhes qui incarne l’émancipation de ces femmes originaires du Moyen-Orient qui s’inscrit dans la contemporanéité.
Lancé le 8 mars 2021 lors de la Journée internationale de la femme, le simple Marcha de Flores (La marche des fleurs) dénonce la violence faite aux femmes.
Hommage à ces battantes d’Amérique du Sud et du monde entier ; un récitatif interprété par Nadine Altounji qui transporte avec détermination un texte de Marcia Castro Gamarra. Ni una menos Cusco. Composition nomade dont les images de la vidéo montrent des manifestations au Pérou et des prises de vues captées au Tchad et en Haïti.
En quatrième place sur l’EP, 3ala Bali (Dans mes pensées) une chanson émouvante sur la nostalgie de son pays d’origine transformé par les ravages de la guerre. Des moments privilégiés d’où jaillit une culture vibrante bien ancrée dans la mémoire collective de la diaspora. Suave mélodie moyen-orientale chantée en arabe par Dana El Masri accompagnée par Ali El Farouk (oud) et Nadine Altounji (guitare électrique), une oeuvre qui chérit des lieux familiers ou inconnus de cette patrie si proche, mais si lointaine. Quant au clip de Victorine Sentilhes celui-ci intègre des images de la Syrie, du Liban et d’Égypte et des photos de familles des artistes ajoutant une note toute personnelle à l’ensemble.

Sortie du clip 3ala Bali : 10 mai 2022
La chanson No lo olviden (Ne l’oubliez pas) clôture cet EP inédit. Fusionnant des rythmes afro-péruviens du landó (guitare et cajón) à la sonorité moyen-orientale de l’oud, cette chanson constitue le mariage interculturel par excellence. Évocation troublante des enfants face à l’horreur de la guerre, chanson universelle qui traverse les continents et assemble les liens communs du désespoir et de la résilience. Chantée en espagnol et couplée à des mots arabes, No lo olviden fait le pont entre des cultures blessées par l’oppression. Un oud suspendu à un arbre constitue l’élément central du clip. Selon une légende, Lamech aurait eu l’inspiration de créer l’oud après avoir décroché le corps de son fils décédé à un arbre.
Une image puissante qui « symbolise la souffrance du peuple arabe et appelle à la guérison par la musique » pour Altounji. C’est cette légende qui suggéra le titre de l’EP : The Stories that Tie Us to Trees – Volume 1.

Comme le système racinaire des arbres, les êtres humains sont reliés entre eux par leurs expériences, leurs histoires et leurs blessures communes.

Nadine Altounji : citoyenne du monde
Auteure-compositrice-interprète et multi-instrumentiste montréalaise, Nadine Altounji est active sur la scène culturelle depuis une vingtaine d’années. Musicienne accomplie, elle excelle au piano, à la guitare et à l’oud. À titre d’auteure et de guitariste, elle accompagne Wayne Tennant, chanteur RnB soul montréalais, sur l’album Life in a Minor Key (2015). Membre du collectif musical Kalmunity jusqu’en 2019, elle prête également sa voix à l’enregistrement de FAITH, album des Imani Gospel Singers paru en 2017. Née de parents syriens, Nadine Altounji exprime le désir de renouer avec son héritage moyen-oriental et apprend à jouer de l’oud, instrument que jouait son arrière-grand-père. En 2016, l’auteure-compositrice-interprète fait paraître I Still. Pour ce premier EP de quatre chansons, coréalisé par Mark Alan Haynes et Nadine Altounji, elle s’entoure de l’oudiste Ali Omar El Farouk, du bassiste Mark Alan Haynes, du percussionniste Ziya Tabassian, des choristes Nadia Bashalani et Wayne Tennant. Du 15 au 25 juin 2022, Nadine Altounji participera au Festival afropolitain nomade, à Douala, au Cameroun. Résidence de création et performances seront au rendez-vous pour ce festival présenté sous le patronage de la Commission canadienne de l’UNESCO.

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