Le coup d’envoi de déploiement du réseau 5G au Canada a été donné le 15 janvier 2020 par Rogers, l’un des trois grands joueurs des services de téléphonie mobile au pays. Rapporté par l’agence de presse Reuters (Toronto), Rogers Communication Inc a déclaré qu’il avait amorcé le déploiement du réseau de télécommunications de cinquième génération (5G) dans 5 grandes villes canadiennes, à savoir Vancouver, Toronto, Montréal et Ottawa. D’ici la fin de l’année, le réseau 5G de Rogers couvrira 20 autres villes canadiennes.

Pour construire son réseau 5G, Rogers s’est appuyé sur un partenariat avec la firme suédoise Ericsson et compte dans l’avenir établir d’autres partenariats avec les grandes entreprises de télécommunications afin d’assurer l’adoption de la 5G. Selon le communiqué du PDG de Rogers Communications, Joe Natale, Rogers est le membre exclusif du Canada au sein du Global 5G Future Edge Forum, première alliance mondiale technologique en périphérie de réseau mobile et de 5G, qui compte Verizon, Vodafone, Korea Telecom, Telstra et América Móvil. Par ailleurs, le Canada étudie actuellement les questions ayant trait à la sécurité des réseaux 5G, notamment les technologies qui seront utilisées par Huawei Canada dans ces réseaux.

Ce qui va changer avec la 5G

Il est prévu au cours de cette année que le réseau 5G utilisera le spectre de 600 MHz, qui prend parfaitement en charge la transmission des données sur de longues distances et à travers les bâtisses aux matériaux épais, ce qui permet d’offrir une couverture homogène et de qualité supérieure.

L’avènement de la 5G apportera essentiellement une vitesse supérieure en termes de débit internet et une réduction significative dans le temps de latence (temps nécessaire pour transmettre des données de la source à la destination via un réseau). La 5G permettra donc le téléchargement et le téléversement de quantités massives de données à des vitesses sans précédent (la vitesse est 10 à 20 fois supérieure à celle sur le réseau 4G). En plus de la vitesse, la 5G accroitra la connexion des objets ou internet des objets, c’est-à-dire le nombre d’appareils pouvant communiquer entre eux. Il est prévu que le nombre d’appareils connectés devrait atteindre 100 milliards à l’échelle mondiale en 2020. L’internet des objets ouvrira la voie à des nouveaux usages numériques dans des domaines aussi variés (santé, industrie, transport, enseignement…). Par ailleurs, la 5G permettra d’améliorer l’autonomie des appareils connectés et de réaliser des économies d’énergie. Selon une étude de l’opérateur britannique Telefónica O2, la technologie 5G pourrait permettre aux villes du Royaume-Uni de réaliser des économies d’énergie de plus de 6 milliards de livres sterling.

Pour utiliser le réseau 5G, il faut au préalable posséder un smartphone compatible à la 5G. Ces appareils devraient arriver sur le marché canadien cette année. En plus de l’appareil, il faut trouver une zone de couverture 5G. En effet, il faudra quelques années pour avoir une large couverture du territoire.

Dans l’avenir, la 5G restera sans doute ouverte sur de nouveaux usages qu’on ne peut pas imaginer aujourd’hui. Les experts prévoient qu’elle sera la technologie réseau la plus transformatrice offerte depuis le lancement des services sans-fil. Elle apportera sans doute des transformations majeures sur la façon dont nous vivons, travaillons et percevons le monde ! 

Sofiane Idir

 

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