Présente sur la scène musicale montréalaise depuis 2010, Canicule Tropicale est devenue un incontournable pour les amateurs et amatrices des sons des années soixante jusqu’au milieu de la décennie 80, venant de l’Afrique jusqu’en Amérique du Sud en passant par les Caraïbes.

Je les ai vu sur scène pour la première fois presque par hasard. Un soir de l’été passé, je marchais sur la rue St-Laurent et j’aperçois une affiche : « All you can dance. Afro-Latin party avec Canicule Tropicale. » Je monte au troisième étage. On joue de la cumbia (j’avoue que la cumbia a attiré toute mon attention : qui joue en effet de la cumbia péruvienne des années soixante-dix à Montréal, à part ma mère dans son salon ?), salsa, rumba, kompa, guaguanco, samba, reggae, merengue, calypso, ethio-jazz, etc. Tous des rythmes ayant comme dénominateur commun « tropical ». Sur la piste de danse, une vingtaine de personnes. Aujourd’hui, on ne parle que des salles bondées à chaque présentation.

Canicule Tropicale est un collectif montréalais de chercheurs/DJ’s chevronnés qui nous font part de leurs trouvailles musicales (vinyles) depuis un bon moment. Leur but: « démocratiser cette musique souvent inconnue provenant des quatre coins du monde » et, bien évidemment, faire danser. Ils nous présentent souvent leurs sélections à L’Inspecteur Épingle (comme c’est le cas de samedi prochain) pour nous partager des sons venant de l’Afrique (Angola, Guinée-Bissau, Congo, Éthiopie) jusqu’en Amérique du Sud (Colombie, Brésil, Pérou) en passant par les Caraïbes, notamment Haïti. Leur champ d’action se situe entre les années 60 jusqu’au milieu des années 80. 

Philippe Noël et La Mano Peluda (aka Clément Jehan) intègrent le collectif. Passionné de hip hop, électronique, jazz, reggae etc., Clément  nous raconte que c’est Philippe qui l’a amené vers « cette musique si particulière, rare et souvent oubliée. » Il a commencé à mixer puis l’intégration à Canicule s’est faite naturellement. Pour Philipe, lui, d’où vient cette passion ? « Il s’agit plutôt d’une obsession », nous confie-t-il. L’obsession de « partager ces merveilles rares et oubliées sur la piste de danse avec les gens qui savourent cette musique autant que nous. » Voyant sa collection prend de l’ampleur, Philippe Noël réalise qu’il pouvait être DJ. D’autant plus que des soirées de musique tropicale à Montréal se faisaient très rares, sa présence vient combler un besoin, confirmé par l’engouement qui va in crescendo, pour ces soirées.

Leur collection continue à s’agrandir. Entre 500 et 800 disques (dont 200 LP acquis lors d’un dernier voyage l’an dernier à Bogota, Medellin, Barranquilla (Colombie) pour Clément et « environ 1000 LP et 500 45tours » pour Philippe. Ce n’est certainement pas les choix qui manquent pour en faire des sélections lors de ces soirées de canicule. La prochaine édition (et dernière de la saison) aura lieu samedi prochain, le 23 mai, à L’Inspecteur Épingle. Pour ceux et celles qui les connaissent, c’est l’occasion de continuer à alimenter « la vibe » que produisent ces sons ; pour ceux et celles qui ne les connaissent pas, c’est un rendez-vous à ne pas manquer !

Soyez-y dès 22h à l’Inspecteur Épingle, 4051 rue St-Hubert coin Duluth.

Prix d’entrée: 8$

Invitation à l’événement : https://www.facebook.com/events/378625595656038

Musique:

https://soundcloud.com/caniculetropicale

https://soundcloud.com/la-mano-peluda

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