Cela n’arrive pas souvent qu’un film fasse autant parler de lui avant même sa sortie. The Whale réussit cet exploit. 

Du théâtre au cinéma

The Whale, raconte l’histoire d’un homme de 270 kilos. Un professeur d’anglais reclus souffrant d’obésité sévère. C’est l’acteur Brendan Fraser qui tient le rôle. Son personnage a décidé de (se) manger jusqu’à provoquer sa mort. Sa douleur est causée par l’abandon et le décès de son compagnon. En dépression, l’état mental de Charlie (personnage principal) s’est dégradé au point de le mener à un trouble du comportement alimentaire compulsif. Entre-temps, il essaie de renouer avec sa fille adolescente pour une dernière chance de rédemption.

Le film est adapté d’une pièce de théâtre de Broadway, écrite et mise en scène par Samuel D. Hunter. Ce dernier est également l’auteur du scénario du film. La réalisation est portée par Darren Aronofsky, connu pour créer des scènes de gênes immenses. Tout comme dans ses films Black Swan, Mother, Requiem For a Dream, Aronofsky met le public par moment mal à l’aise avec ses personnes aux troubles psychologiques. Retrouvez vos jeux préférés sur canadianbestcasino.com

Empathie et compréhension

The Whale est un numéro de voltige à la fois émotionnel et physique pour Fraser. Pour devenir Charlie, il a passé quatre heures par jour à se maquiller et à se faire appareiller de prothèses qui pesaient jusqu’à 130 kg. Pour se préparer au tournage, il a travaillé avec un professeur de danse pendant des mois pour comprendre comment son personnage bougerait avec l’excès de poids. Il a également fait des recherches exhaustives, consulté l’Obesity Action Coalition, un groupe de défense des personnes obèses. Il a discuté avec de nombreuses personnes aux prises avec des problèmes d’alimentation. 

Dans un entretien accordé à Variety, le magazine américain de divertissement, Aronofsky a dit qu’il espérait que son film serait compris du grand public. “Il y a des gens qui vont subir un blocage face à un personnage tel que Charlie. Je veux que les gens se connectent au film. J’espère qu’ils le feront. Mais parfois, tu fais ce que tu as à faire artistiquement et voir ce qui se passe.” La question de la grosseur, du volume, des personnes obèses a toujours été une caricature au cinéma. Souvent, les protagonistes à forte corpulence dans les films hollywoodiens sont soit sujet aux moqueries ou sont des personnages comiques. A l’inverse de ce que l’industrie américaine a toujours servi, Aronofsky et Fraser ont voulu s’assurer que The Whale représente Charlie avec empathie et compréhension. “Beaucoup de ces films sont monocorde et dépeignent l’obésité avec des plaisanteries cruelles.”

Retour triomphal et critiques

Après des années d’absence, Brendan Fraser, la star de “La Momie”, a fait un retour triomphal avec The Whale. Au Toronto International Film Festival, le film a eu droit à une ovation du public après sa diffusion. Le jeu d’acteur de Fraser a époustouflé au point que des rumeurs circulent déjà à son sujet: c’est lui qui devrait décrocher le prix du meilleur acteur aux prestigieux Oscar. 

Cependant, le film qui n’est pas encore sorti, est déjà l’objet de critiques. En particulier de la communauté “Body positive” (Corps positif) qui compte de manière générale des personnes de fortes corpulences. Sur les réseaux sociaux, surtout Twitter, se sont plaints du choix du titre (The Whale signifiant La baleine) et du fait que cela donnait matière à moquerie envers les gros. De nombreuses personnes ont qualifié le film (sans l’avoir visionné) de grossophobe. Une critique américaine, Katie Rife, a quant à elle prévenu que The Whale déclencherait des traumatismes chez les personnes atteintes de trouble alimentaire. 

“Drapeau rouge massif pour les troubles alimentaire et la grossophobie: le personnage principal endure pendant une heure les abus verbaux les plus cruels imaginable et essaie après de se suicider par nourriture. J’ai été victime de boulimie avec des périodes de troubles alimentaires et j’ai trouvé ça incroyablement déstabilisant,» a-t-elle écrit sur Twitter. 

Dans tous les cas, le film risque de faire couler de l’encre. Tant par ses admirateurs que ses détracteurs.

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