Avec l’arrivée des jours les plus lumineux de l’été s’amorce la période la plus sombre de l’année sur les routes : les 75 jours les plus meurtriers. Dans l’espoir que le bilan de 2018 soit moins funeste que celui de l’an dernier, la Fondation CAA-Québec propose de s’attaquer au trio « distractions, vitesse et fatigue au volant », soit trois causes d’accidents qui se démarquent davantage que l’alcool pendant cette période.

À pareille date l’an dernier, la Fondation CAA-Québec avait fait un triste constat : chaque année, une centaine de personnes meurent sur les routes du Québec dans les 75 jours compris entre la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Travail. Non seulement la tendance s’est maintenue en 2017, mais le bilan s’est empiré, peut-on constater selon les données de la Société de l’assurance automobile du Québec.

Pendant ces 75 jours :

  • 92 personnes sont mortes lors de 88 collisions, soit 26 % des 359 décès survenus en 2017.
  • Augmentation de 4 % du nombre de collisions mortelles en 2017, par rapport à la moyenne de 85 collisions mortelles ces 5 dernières années.
  • 27 % des collisions mortelles pour une période correspondant à 20 % de l’année, en moyenne.

Pas de bonnes ou de mauvaises distractions

Lorsqu’on regarde de plus près les causes d’accidents qui surviennent durant cette période, la distraction au volant se démarque clairement. « Que ce soit le cellulaire, l’ordinateur de bord, la nourriture ou même un passager, peu importe. La distraction ne fait pas de distinction et le risque d’accident est bien réel », rappelle Marco Harrison, directeur de la Fondation CAA-Québec.

Vitesse et fatigue chez les jeunes

On répète souvent que les jeunes conducteurs sont surreprésentés dans le bilan routier, et c’est particulièrement vrai en été. « Oui, l’alcool demeure problématique, mais d’un autre côté, il faut bien le reconnaître, les jeunes sont les champions du «conducteur désigné». Ce qu’on constate, toutefois, c’est que la vitesse et la fatigue se démarquent dans les causes d’accidents chez les jeunes pendant l’été, alors c’est là-dessus qu’on devrait insister », rappelle M. Harrison.

Voici quelques faits sur ces deux grandes causes d’accidents :

  • À 100 km/h, notre champ de vision est réduit de 50 %.
  • Un impact à 50 km/h, c’est comme une chute de 4 étages. À 100 km, c’est comme tomber de 14 étages.
  • Sur une distance de 20 km, rouler à 110 km/h, au lieu de 90 km/h, fait gagner à peine 2 minutes.
  • On ne peut pas « refuser » la fatigue, c’est le corps qui décide. Ouvrir les fenêtres ou boire une boisson énergisante ne sert pas à grand-chose. Tout ce qui fonctionne, c’est de prendre une pause. Un arrêt de 15 ou 30 minutes peut faire toute la différence. Dans certains cas, il faudra simplement renoncer à prendre le volant.
  • Un accident mortel sur cinq a lieu la nuit.
  • Passer 24 heures sans dormir est l’équivalent d’un taux d’alcoolémie de 0,10.

 Vers une amélioration?

La refonte du Code de la sécurité routière pourrait avoir un effet positif sur cette triste période de l’année sur les routes. D’abord, l’entrée en vigueur des nouvelles règles sur le cellulaire au volant, le 30 juin prochain, risque d’en dissuader plusieurs. De plus, il existe maintenant des restrictions sur le nombre de jeunes passagers que les conducteurs de 19 ans et moins peuvent transporter la nuit. Des mesures du genre ont eu des effets très positifs sur le bilan routier chez les jeunes, en Ontario par exemple.

Source : Fondation CAA-Québec

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