La politique d’immigration est une voie qu’a emprunté le Canada pour palier à plusieurs carences qui menacent son économie et sa démographie. Quoi qu’on en dise, l’image du Canada est définitivement celle d’un pays d’accueil, de compassion, où l’on vous souhaite la « Bienvenue », que vous soyez étudiant, immigrant, refugié ou même un touriste qui est de passage.

Les constats sont les suivants : les baby-boomers partent à la retraite, le pays fait face à la baisse des naissances et doit conjuguer avec une diminution de la population active. Ajouté à cela une espérance de vie qui augmente et une économie qui se mondialise.

Voila pourquoi, le Canada n’est pas prêt à faire marche arrière, car c’est tout simplement une question de survie. D’ailleurs il suffit de prendre l’exemple du Québec qui se distingue des autres provinces en sélectionnant lui-même ses immigrants pour favoriser une immigration francophone et maintenir son exception linguistique de façon majoritaire.

Cette vision d’une immigration choisie est entretenue depuis plusieurs années, et elle fonctionne, même si elle doit faire face à la résistance des acteurs économiques, tels que les entreprises qui font aussi partie d’un schéma systémique, mais qui ne suivent pas forcement le rythme de ce renfort de la population immigrante.

Pourtant le gouvernement tente de rassurer les recruteurs à propos de la qualification de la main d’œuvre et il encourage les mises à niveau par des formations de perfectionnement, avec des programmes de subvention, même si cela ne suffit pas pour changer les mentalités du jour au lendemain.

En effet, alors que l’on note par exemple qu’il y a des régions à développer et des secteurs qui souffrent du manque de main d’œuvre, on dénombre des secteurs très actifs comme ceux de la construction et des nouvelles technologies où les chercheurs d’emploi semblent pouvoir naviguer sans trop de difficulté. Par contre, si l’on parle du domaine de la santé par exemple, on se rend bien compte que les champs d’action sont très limités et parfois parsemés d’embuches avec des ordres professionnels puissants qui mettent des barrières d’entrée dans le secteur pour les immigrants.

Ces derniers ont toujours la possibilité de faire reconnaitre leur diplômes l’évaluation comparative avant de toucher le sol Canadien. De plus ils peuvent se renseigner pour savoir si la profession recherchée est régie par un ordre professionnel.

Comme on le dit si bien « Rome ne sait pas construite en un jour » et chacun de nous peut apporter une brique dans ce qu’il considère être une amélioration et ainsi faire profiter les futurs arrivants des nouvelles avancées.

Enfin, devant tout ces constats et ces pistes d’action, il est important de prendre conscience qu’il y a toujours des déceptions lorsque l’on fonde trop d’espoirs sur quelque chose. Cependant, au lieu de penser aux choses que l’on n’obtient pas, il faut penser aux défis et aux opportunités qui sont offertes « d’un océan à un autre » !

Abderrahmane Benkoula

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