Ali, jeune lillois dans la vingtaine, traine souvent avec ses amis Hamza et Nasser.
Il est entouré d’une mère aimante, d’une sœur qui est présente pour l’aider et d’un grand frère qui lui montre l’exemple pour réussir.
Ali est en voie de finir son BAC Pro et comme tous les jeunes de son âge, il envoie des CV pour décrocher un stage en entreprise. Lui qui voulait travailler dans la maintenance des systèmes mécaniques automatisés, est contraint à travailler dans la manutention. Ce jeune français d’origine maghrébine en veut à la société et il durcit son regard à l’égard de ses proches à qui il reproche tous les maux : il insulte sa sœur et il lui dit de porter le voile; il s’éloigne petit à petit de son frère et de sa mère.
C’est dans ces conditions, qu’Ali et ses amis rencontrent le charismatique Djamel, qui répond aux questions qu’ils se posent.Djamel a le verbe châtié et il trouve un terreau favorable pour endoctriner des jeunes en pleine quête identitaire : « À partir de maintenant vous n’êtes plus des français…vous êtes des musulmans vous faites partie d’une seule communauté, celle des croyants véritables, vous n’appartenez plus à la société française, vous ne lui avez jamais appartenu…vous faites partie de la oumma el islamia (la nation musulmane)…vos frères sont les moudjahidine, ceux qui se battent pour l’islam qui souffrent en Palestine et au Pakistan, vos frères sont ceux qu’Israël massacre en ce moment à Gaza ».
Le film La Désintégration de Philippe Faucon qui est sorti en 2012 semble prémonitoire des événements qui se sont passés en France en janvier passé. Tout le malaise social autour de l’identité et l’intégration des immigrants est abordé dans ce long métrage de 77 minutes.
La Désintégration met ainsi l’accent sur le rôle fondamental de la société dans le processus d’acceptation des individus en dehors de toute différence.
Le film semble intemporel et nous amène à nous questionner par la même sur les enjeux de l’intégration des immigrants dans le marché de l’emploi dans le Québec d’aujourd’hui.
