L’extraction du diamant au Canada est une activité récente. La première mine de diamant au Canada a commencé sa production en 1998 dans les Territoires du Nord-Ouest, près du lac de Gras. Malgré le trait récent de l’industrie diamantaire canadienne, le pays est le deuxième producteur du diamant au monde. Le Canada a exporté une valeur de 2,6 milliards de dollars de cette pierre précieuse en 2017 (Ressources naturelles Canada). Quel est le potentiel des mines de diamant au Canada ? Et quels sont les enjeux de l’industrie diamantaire pour l’économie canadienne ?
Le diamant canadien : Un potentiel de toutes les convoitises
La première découverte de diamant au Canada fut en 1991, près du lac de Gras, dans les Territoires du Nord-Ouest. C’est ici aussi que la première mine, Ekati, a été ouverte en octobre 1998, avec une capacité moyenne annuelle de production qui se situe entre 3 et 5 millions de carats (1 carat = 0,20 gramme).
En 2017, il est recensé 8 mine de diamants au Canada, dont 5 sont opérationnelles (Ekati, Diavik et Gahcho Kué dans les Territoires du Nord-Ouest, Victor en Ontario et Renard au Québec) et 3 sont en projets avancés (Snap Lake dans les Territoires du Nord-Ouest, Jericho au Nunavut et Star-Orion en Alberta). Ces mines ont contribué à 15, 4 % de la production mondiale de diamants bruts en 2017 (fondée sur les carats), ce qui fait du Canada le deuxième producteur au monde après la Russie (28,2%).
Les diamants canadiens sont prisés en raison de leurs traits intrinsèques. Ils sont extraits essentiellement des mines situées dans le Gand nord canadien, une vaste contrée qui véhicule l’exotisme et la grandeur. De surcroît, l’extraction des diamants canadiens se fait dans le respect des standards environnementaux en matière de développement durable.
L’industrie diamantaire canadienne fait florès
L’industrie diamantaire canadienne est en pleine croissance, ce qui génère des retombées économiques importantes pour le pays. En 2017, les mines canadiennes ont produit 23 millions de carats de diamants, représentant une valeur de 2,7 milliards de dollars. Une performance qui représente une augmentation de 78,2 % du volume et un accroissement en valeur de 44,3% par rapport à 2016. En effet, plusieurs facteurs ont contribué à ce résultat. Il y a d’abord, l’augmentation de la production des mines (Ekati et Diavik dans les Territoires du Nord-Ouest, et Victor en Ontario) et la mise en exploitation de deux mines (Gahcho Kué dans les Territoires du Nord-Ouest et Renard au Québec). À cette hausse du volume, s’ajoute une augmentation de la valeur générée par les hausses du prix du marché de diamants bruts (2,7% en 2017) et du dollar canadien par rapport au dollar américain (1,9%).
En effet, l’industrie diamantaire a beaucoup contribué à l’essor des Territoires du Nord-Ouest en devenant le principal moteur économique dans cette vaste contrée. En 2014, l’économie du territoire a augmenté de 5,2%. Cette croissance économique est tirée principalement par l’industrie diamantaire qui contribue à l’augmentation du taux d’emploi et des revenus des particuliers. L’exploitation des mines des Territoires du Nord-Ouest au cours des 20 prochaines années aura des répercussions économiques importantes pour ces territoires et pour le Canada selon le rapport d’impact de De Beers Canada élaboré par Ernst & Young (2016).
Sofiane Idir
