Alors que la pénurie de main-d’œuvre continue de gagner du terrain dans la belle province, nombre de retraités aimeraient reprendre le marché du travail, soit par besoin financier ou pour socialiser. Toutefois, plusieurs changent d’idée lorsqu’ils constatent l’impact fiscal de leur choix. C’est le cas des personnes à très faible revenu pour qui, l’impact fiscal peut occasionner un retour de leurs gains de travail de l’ordre de près de 80 % de leur paie dans les coffres de l’État.

Cette problématique touche surtout, les retraités bénéficiaires du supplément de revenu garanti, une allocation octroyée par le gouvernement fédéral aux personnes retraitées vivant seules dont le revenu est inférieur à 18 096 $ et, aux couples dont le revenu du ménage est de moins de 23 904 $.

Or, un retraité qui choisit de retourner sur le marché du travail et bénéficiaire du Supplément de revenu garanti devra commencer à rembourser cette aide financière si ses revenus de travail annuels dépassent 3 500 $ par année. Ainsi, pour chaque dollar gagné au-delà de cette somme, la moitié servira à rembourser le supplément de revenu garanti, en plus de l’impôt à payer sur les revenus de travail.  C’est ce qu’on appelle l’impôt implicite qui peut atteindre jusqu’à 80 %. Cela signifie que pour ces personnes, il ne vaut pas la peine de travailler.

Compte tenu des impacts fiscaux appréciables d’un retour au travail, il importe de bien peser le pour et le contre d’une telle décision. De même, il serait fortement suggéré de consulter un fiscaliste ou un conseiller financier, question d’éviter que votre argent ne se retrouve à la poubelle.

Martine Dallaire, B.A.A.

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