Le Festival du Nouveau Cinéma (FNC) réussi pour sa 44e édition à réunir pendant onze jours des courts-métrage et des longs-métrages de plus d’une soixantaine de pays où l’audace et la découverte sont les maitres mots.

Avec plus de 350 films au menu, le FNC commence en force sa programmation avec la projection du dernier film de Jaco Van Dormael « Le Tout Nouveau Testament », qui était présenté notamment dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs du 68e Festival de Cannes.

La production du réalisateur belge est aussi bien drôle que désopilante puisqu’elle réunit dans un même casting les acteurs Benoît Poelvoorde, Catherine Deneuve, Yolande Moreau, François Damiens, Pili Groyne.

Dans ce film qui reprend en toile de fond la création de l’univers, Benoît Poelvoorde prend le rôle de l’image d’un « Dieu » qui ressemblerai à monsieur tout le monde qui a ses craintes, ses tracas, ses problèmes, et qui aurait de la peine à se sortir des problèmes du quotidien. Entre une femme soumise et une fille rebelle, « Dieu » a les mêmes soucis que les êtres humains. Il se retrouve d’ailleurs par un malheureux concours de circonstance à partager la dure réalité de la vie sur terre!

Il faut dire que le film transmet de nombreux messages que ce soit en termes de conflits générationnels, de misère humaine, de drames familiaux, de problèmes de couples et personnels, ou encore sur des sujets d’actualité tels que la question de l’immigration en Europe où des milliers de sans-papiers se retrouvent renvoyés des frontières manu militari. Même si le sujet est sérieux, il est traité avec un brin d’humour par Jaco Van Dormael, puisque « Dieu » en la personne de Benoît Poelvoorde se retrouve dans un charter en partance pour l’Ouzbékistan.

Dans ce rôle qui est tellement invraisemblable, le personnage de Poelvoorde est détestable à tous les points de vue, puisqu’il prend un malin plaisir à faire souffrir l’humanité. Il violente sa fille qui finit par s’échapper du cocon familial et il torture sa femme qui subit les affres d’un « Dieu » égoïste et manipulateur.

Chaque moment du film est un pur bijou de délire ou le réalisateur revisite la Bible et y apporte à sa manière un peu de fantaisie.

Le FNC se poursuit jusqu’au 18 octobre 2015. toute la programmation sur : http://www.nouveaucinema.ca/

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