1789 est une année marquante dans l’histoire de France avec la fin de l’Ancien Régime, la proclamation de la République et le début d’un long processus de réformes révolutionnaires et de lutte acharnée contre les ennemis de la nation.

En 1792, l’Assemblée décide de durcir les représailles à l’égard des immigrés royalistes qui organisent de leur côté la contre-révolution. Ils sont soutenus par l’Autriche. La guerre entre les deux pays s’enlise au point où les armées des deux camps s’affrontent à Valmy, le 10 septembre de la même année.

La victoire des Français acte le retrait de l’armée impériale d’Autriche et l’écriture d’un nouveau chapitre de l’histoire de France.

Cette mise en contexte historique permet de suivre les aventures d’un soldat de l’armée française. Il se nomme Pierre-Marie Dragon et porte le rang de dragon au sein de la garnison.

Le dragon Dragon est un personnage contrasté. Il a le sens de l’humour et il est plein d’esprit. Il n’hésite pas d’ailleurs à baratiner sa hiérarchie pour se sortir de tout un tas de situations. En plus d’être lâche, il possède des besoins sexuels supérieurs à la normale comme le souligne Nicolas Juncker le scénariste de cette œuvre picaresque ou dragon Dragon n’hésite pas à narguer autant la monarchie que le petit peuple.

Après avoir écrit les scénarios de Fouché, Immergés ou encore Un jour sans Jésus, Nicolas Juncker nous en apprend plus sur la petite histoire qui dépoussière la véritable histoire de la bataille de Valmy dans Les mémoires du dragon Dragon[1],

Pour nous immerger dans cette époque, l’illustrateur belge Simon Spruyt se charge de tout un story-board en offrant aux lectrices et aux lecteurs des pleines pages inspirées des gravures de l’époque et qui sont, -on l’aura compris-, revisitées pour l’occasion.

Le dessinateur qui a déjà publié en solo Le tambour de la Moskova, Bouvaert : élégie pour un âne, Junker : Blues de Prusse, Zoglu: les prodigieuses pérégrinations du prince aux vaches, signe cette fois-ci un travail d’équipe aux cotées de Nicolas Juncker pour réaliser une bande dessinée qu’il qualifie de classique.

Il confie d’ailleurs qu’il y a énormément de « têtes parlantes », ce qui l’amène à imaginer des visages cartoonesques pour réaliser le premier tome cette œuvre parodique qui permet de suivre les aventures du personnage de Dragon.

Réda Benkoula

[1] Les mémoires du dragon Dragon. Valmy, c’est fini, Tome 1 | Nicolas Juncker (Scénario), Simon Spruyt (Dessins), Frederik Van den Stock (Couleurs) | Le Lombard | 2022 | 64 pages

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