En écoutant le troisième album de Sarazino « Mama Funny Day », c’est une impression de voyager en rythme qui nous envahit pour aller de l’avant et découvrir l’univers ensoleillé qui anime l’artiste.

Lamine Fellah, de son vrai nom, est d’origine algérienne qui a dû quitter le pays avec sa famille après l’assassinat de son père durant la décennie noire. Ce fils de diplomate qui a vécu et voyagé dans plusieurs pays Africains, Européens, en Amérique du Nord avant de s’établir en Équateur est animé par une énergie débordante puisqu’il se produit en tant qu’artiste un peu partout dans le monde comme ce fut le cas lors de son passage à Montréal en 2012 à l’occasion du festival international des Nuits d’Afrique.

Son expérience personnelle combinée à l’éducation qu’il a reçue, permet ainsi à l’artiste de partager avec le public une vision du monde où il crée des œuvres métissées aux influences multiples.
Après « Et Puis Voilà! » « Ya Foy! », « Everyday Salama », Sarazino revient donc avec un nouvel album assez rythmé. L’artiste qui est reconnu pour la qualité de ses collaborations démontre encore une fois, sa capacité à faire preuve d’originalité dans la musique qu’il crée en livrant cette fois-ci une quinzaine de titres en duo avec plusieurs artistes.

« Mama Funny Day », est ce que l’on pourrait qualifier d’album universel, où Sarazino mêle l’anglais, l’espagnol, le français et l’arabe, ce qui démontre aussi l’attachement de l’artiste à sa terre d’origine l’Algérie, puisqu’un sentiment de nostalgie nous emplit avec les titres « Jenjay », « Berrani » et « Bladi » où il dit reprend en arabe : « J’ai laissé mon pays et la vie tourne. Moi je dors et toi tu te sauves ».
L’Amérique latine raisonne dans l’ensemble des pièces qui se caractérisent par un enchainement de mélodies qui mélangent les rythmes latino reggae dans « La Frecuencia », « Frente Latina », ou encore comme on peut l’apprécier dans des mélanges de sons hip hop africain dans les titres « Daddy Ho! » et « La Cumbia Mala ».

« Mama Funny Day » qui vient de sortir sous le label de Cumbancha est toute une œuvre qui mérite d’être écoutée.

Réda Benkoula

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