Février est le Mois du cœur, une période consacrée à la sensibilisation à la santé cardiovasculaire. Pour l’occasion, la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal lance une vaste campagne de sensibilisation à l’importance de la recherche dans la lutte aux maladies cardiovasculaires. À travers une campagne d’appel aux dons, la publication de son deuxième magazine ainsi que des entretiens avec divers experts, elle invitera la population à soutenir les projets porteurs d’espoir de l’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) pour vaincre la première cause de décès au monde.

Les maladies cardiovasculaires constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Rappelons quelques faits saillants :

Le principal facteur de risque est l’hypertension qui, à elle seule, est responsable de 20 % des décès à l’échelle mondiale[i];
Un début d’hypertension avant l’âge de 45 ans double le risque de maladie cardiovasculaire et de mortalité prématurée[ii];
Au Canada, les maladies cardiovasculaires touchent environ 2,4 millions d’adultes[iii];
70 000 Canadiens sont victimes d’une crise cardiaque chaque année[iv];
Plus de 80 % des maladies cardiovasculaires peuvent être prévenues en adoptant cinq saines habitudes de vie, soit l’arrêt du tabagisme, le maintien d’un poids santé, une consommation modérée d’alcool, une activité physique régulière et une saine alimentation[v].

La recherche, vitale pour sauver les cœurs sensibles
Depuis 45 ans, la communauté de la Fondation de l’ICM est tissée serrée autour d’un but commun : protéger les cœurs sensibles. Chaque année, la recherche permet de se rapprocher de cet objectif de taille. Grâce, entre autres, à la générosité des donateurs de la Fondation, le Centre de recherche de l’ICM s’illustre par une moyenne de financement par chercheur parmi les plus élevées au Canada. Ce soutien inestimable permet d’innover en concevant la médecine de demain. Celle-ci changera le visage des maladies cardiovasculaires, notamment par l’amélioration de la prise en charge et des soins aux patients. Elle pourrait d’ailleurs réduire de 50% les incidents causés par les maladies cardiovasculaires d’ici dix ans.

C’est pour des patients comme Philippe Marcotte que la recherche médicale prend tout son sens. Victime d’une crise cardiaque à seulement 38 ans, il subit un triple pontage. Cette intervention chirurgicale consiste à rétablir une circulation sanguine normale en contournant les artères bouchées par l’implantation d’autres vaisseaux sanguins. Suite à cette intervention, ses examens révèleront qu’il est atteint d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote, une forme de cholestérol héréditaire qui lui aurait fait subir de nombreuses crises cardiaques silencieuses depuis une dizaine d’années. Après l’essai d’un premier médicament peu efficace pour réduire son taux de cholestérol, il décide de participer à une étude clinique du Centre de recherche de l’ICM pour tester le repatha. Grâce à ce médicament, qu’il prend encore aujourd’hui, son taux de cholestérol est passé en dessous du seuil de risque de la crise cardiaque et il jouit d’une belle qualité de vie.

La prévention, un allié de taille
Pour réduire le risque de maladie cardiovasculaire, la prévention reste le meilleur allié. Pour le Mois du cœur, les experts de l’ICM se sont associés avec la docteure en nutrition Isabelle Huot pour présenter deux entretiens diffusés en direct sur les pages Facebook d’Isabelle Huot et de l’ICM.

« Une saine alimentation joue un rôle significatif tant en prévention primaire que secondaire et le régime méditerranéen a largement fait ses preuves quant à ses bienfaits sur la prévention des maladies cardiovasculaires », mentionne Isabelle Huot, docteure en nutrition. « J’invite les Québécois à réduire leur consommation de viande pour laisser plus de place aux protéines végétales et aux poissons. Un mouvement déjà entamé qui ne peut qu’apporter des bienfaits pour la santé. »

La docteure en nutrition soutient également qu’une attention particulière devrait être portée sur les fruits et légumes. Aujourd’hui, une personne sur deux ne rencontre pas le minimum recommandé de 5 portions par jour alors que les études tendent à démontrer plus de bénéfices avec une consommation de 7 à 10 portions par jour. Parmi les autres conseils de l’experte en nutrition, nommons la consommation de grains entiers, de noix et de graines qui devraient occuper davantage de place dans nos menus.

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