Si les tendances démographiques récentes se maintiennent, le Québec pourrait compter un peu plus de 10 millions d’habitants en 2061. Cependant, une fécondité de 2,1 enfants par femme, correspondant au seuil de remplacement des générations, porterait alors la population à plus de 11 millions, tandis que l’absence d’immigration la réduirait à 7,5 millions. Bien qu’éloignés du contexte actuel, ces deux scénarios exploratoires permettent de quantifier l’effet sur la population québécoise de différents changements dans les phénomènes démographiques. Afin de mieux comprendre ces effets, l’Institut de la statistique du Québec diffuse les résultats de neuf scénarios de projection faisant varier tour à tour les hypothèses d’évolution de la fécondité, de la mortalité et de l’immigration internationale. Ces scénarios d’analyse s’inscrivent en complément aux perspectives démographiques du Québec parues en septembre 2014.

Un prolongement des tendances démographiques récentes ferait passer la proportion des personnes de 65 ans et plus de 16 % en 2011 à 25 % en 2031, mais cette part pourrait varier entre 24 % et 28 % selon le scénario étudié. Le vieillissement serait légèrement atténué par une fécondité ou une immigration plus forte, de même que par une croissance plus modérée de l’espérance de vie. Après 2031, certains scénarios montrent une stabilisation de la part des aînés, mais parmi ceux testés, aucuns ne voient cette part diminuer à l’horizon 2061.

Les neuf scénarios à l’étude signalent une période de déclin plus ou moins marqué de la population des 20‑64 ans au cours des années 2020. Jusqu’en 2031, les changements d’hypothèses portant sur la mortalité ou la fécondité ne changent rien à l’évolution de ce groupe d’âge, mais les variations dans le niveau projeté d’immigration montrent un effet non négligeable. En l’absence complète de mouvements migratoires internationaux, la population en âge de travailler compterait 4,3 millions de personnes de 20 à 64 ans en 2031, comparativement à 4,9 millions dans le cas d’un prolongement des tendances récentes. L’influence d’une fécondité plus forte ne se ferait sentir sur ce groupe d’âge qu’avec un décalage de 20 ans. Elle serait toutefois immédiate sur l’effectif des jeunes de 0‑19 ans.

L’Institut de la statistique du Québec produit, analyse et diffuse des informations statistiques officielles, objectives et de qualité sur différents aspects de la société québécoise. Il est le coordonnateur statistique pour le Québec et la pertinence de ses travaux en fait un allié stratégique pour les décideurs et tous ceux qui désirent en connaître davantage sur le Québec.

SOURCE : Institut de la statistique du Québec

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