Rafiki (« ami » en Swahili) raconte une histoire d’amour entre deux jeunes femmes dans une société très conservatrice. Leur liaison est donc interdite par tous. Il y a la famille, le voisinage et l’église qui s’y opposent. Dans ce contexte, sur fond d’émotions et d’espérances d’un premier amour, se dégage une ambiance irrespirable, un environnement lourd et hostile pour quiconque voudrait afficher sa différence.

La réalisatrice Wanuri Kahiu est une femme courageuse au Kenya. Son film parle d’un amour interdit, un amour dont on ne peut pas parler dans son propre pays. De fait, Rafiki a été prohibé par les autorités kenyanes. Et on comprend leur résistance. Dans une scène très difficile, on voit les deux femmes se faire battre par leurs voisins. Avant, elles ont assisté à une cérémonie religieuse pour extirper les démons qui les habitaient. Les autorités n’ont pas intérêt à montrer cette face du Kenya. Kahiu, oui. Elle a fait un pari et ses deux jeunes actrices Samantha Mugatsia (Kena) et Sheila Munyiva (Ziki) l’ont relevé avec brio.

RAFIKI | Version originale anglaise | Sous-titré en anglais | Réalisé par Wanuri Kahiu | Kenya, Afrique du Sud, Allemagne, Pays-Bas | 83 minutes | 2018

Eduardo Malpica Ramos

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