Alger – Considérée comme une des batailles les plus sanglantes de la guerre de libération des États Unis, la bataille de Bunker Hill à Boston (17 juin 1775), qualifiée par les historiens d’un véritable massacre, a inspiré Hollywood et ses créateurs.

Hommage aux soldats Afro-Américains !

Si dans le camp de l’occupant Britannique, les pertes humaines se sont élevées à environ 1000 victimes, parmi celles recensées dans le camp américain, qui ne dépassent pas les 300, l’on compte des soldats afro-américains, lesquels composaient la compagnie de patriote de la milice du Massachusetts. Et c’est en hommage à ces patriotes, surnommés les « Bucks of America », que la célèbre maison cinématographique hollywoodienne s’est penchée sur cette date historique, par la rédaction d’un ouvrage sur le déroulement de cette bataille meurtrière.

Témoignages : les pièces manquantes du puzzle…

Peu de documents survivent sur cette milice, hélas, la majeure partie de son histoire est construite à partir de témoignages oculaires et aucun dossier militaire officiel concernant les Bucks of America n’existe ou n’a survécu. En effet, selon les rares informations existantes sur l’implication et le rôle des soldats Afro-Américains durant cet affrontement, Wikipédia cite notamment : « …Une autre incertitude concerne le rôle des Afro-Américains. Il y en avait certainement quelques-uns impliqués dans la bataille, mais leur nombre exact est inconnu. L’un de ceux-ci était Salem Poor, qui fut cité pour bravoure. D’autres Afro-Américains étaient présents : Peter Salem, Prince Whipple et Barzilai Lew, et le métisse Philip Abbot, d’Andover, qui fut tué dans la bataille… ». Autant de mystères enfouis, que Hollywood a décidé de retracer à travers ce livre sous forme d’encyclopédie, qui sera distribué prochainement lors des festivals du 7ème Art, et dans plusieurs bibliothèques aux États-Unis.

« Bucks of America », le film

Mais bien avant que Hollywood ne décide de saluer « ses héros », « Bucks of America », le film, est sorti deux ans auparavant, et c’est en toute logique que le livre a consacré plusieurs pages dédiées aux acteurs, techniciens, artistes et toute personne ayant participé à la réalisation de ce long-métrage dans la catégorie films dramatiques. Et parmi toute cette équipe, figure un certain Chemsou Belarbi, natif de Aïn Tadles, dans l’ouest algérien. Inscrit dans la catégorie « graphic designer », étant le créateur de l’affiche du film, Chemsou a reçu les éloges des rédacteurs hollywoodiens, à travers toute une page du livre qui lui a été dédiée. Hollywood n’a pas hésité un seul instant à mettre l’affiche de Chesmou comme couverture du livre, une distinction à la hauteur de son talent et de son génie ! Aux côtés de stars comme Rebecca Holden, Christopher Miller, et Isaac C. Singleton Jr, avec une plume nommée Robert Gatewood, Chemsou s’est pour ainsi dire invité dans la cours des grands, lui dont le nom restera gravé dans l’histoire du film hollywoodien, à jamais.

Les éloges hollywoodiens !

En reconnaissance au travail artistique fourni par Chemsou, pour ce films et bien d’autres réalisations, Hollywood cite dans son nouvel ouvrage: « L’artiste algérien Chams Eddine Belarbi est l’un des grands artistes qui ont confirmé leur présence et leur mérite dans l’histoire de l’affiche, tant en termes de dessins d’affiches pour des longs métrages, que de cinématographies internationales. Lorsque nous passons en revue tout ce qu’il a apporté dans le domaine du dessin d’affiches, nous distinguons toute sa passion, dont voici certains films : Garra Mortal, The News, Honour, The Immigrant et Chinese Hercules, The Bolo Yeung story and Bucks of America… »

Écrit en lettres d’or, en hommage aux soldats Afro-Américains tués lors du siège de Boston, « Bucks of America » restera ainsi pour Chemsou, ce travail qui l’aura élevé aux premiers rangs du cinéma américain, lui dont le nom figure désormais dans la Base de données cinématographiques sur Internet (Internet Movie Database IMDB). Un nouvel élan dans la carrière si fantastique de Chemsou, une fierté pour l’Algérie et le monde arabe.

Chemsou : « Un rêve qui se réalise après un parcours difficile »

« À mes débuts, mon parcours n’a pas été facile. Mais les encouragements de personnes dans mon entourage, m’a beaucoup aidé à surmonter toutes les étapes difficiles que j’ai connu, notamment mon hospitalisation, alors que je subissais une énorme pression mentale en raison de ma situation précaire durant mon enfance. Je me rappelle que le grand journaliste sportif algérien Hafid Derradji m’avait envoyé une vidéo pour me féliciter de mon travail et me soutenir, je suis vraiment reconnaissant envers lui. Le célèbre acteur libyen Ahmed Salem aussi m’avait exprimé tout son soutien durant ces moments difficiles, sans oublier aussi l’écrivain et animateur TV, le français Henri Assaraf, que je salue également du fond du cœur. Durant mon parcours, je me suis beaucoup inspiré du grand journaliste et écrivain soudanais Talha Jibril et de ses écrits sur l’Afrique et ses défis. J’ai commencé à peindre avec des pinceaux et de la peinture à eau pour écoliers, mais ça ne m’a pas empêché d’exprimer toute ma passion pour le dessin d’affiches et d’être salué par Hollywood, un véritable symbole de l’industrie du divertissement au monde. C’est vraiment un honneur. »

Propos recueillis par Hamid Si Ahmed

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