Dans une note publiée le 11 octobre dernier, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques a analysé les impacts de la nouvelle Politique québécoise de financement des universités. Celle-ci consiste principalement à une refonte en profondeur des frais de scolarité des étudiant·e·s étrangers de 1er et 2e cycles. Avec ces changements, l’État se désengage à hauteur de 95 M$ annuellement.

À partir de 2019-2020, les frais de scolarité facturés aux étudiant·e·s internationaux au Québec seront déréglementés. Chaque institution pourra augmenter à sa guise la facture des étudiant·e·s étrangers. Les sommes ainsi recueillies pourront rester dans les coffres des universités plutôt que d’être versées au gouvernement puis redistribués dans le réseau.

On prévoit un déséquilibre dans le financement des universités en faveur des universités anglophones, montréalaises et à charte qui jouissent d’ores et déjà d’une bonne réputation internationale, le tout au détriment des universités francophones et de région. À titre d’exemple, la nouvelle politique entraînera une augmentation du financement de l’Université McGill de 16,84 % alors qu’elle ne sera que de 7,15 % pour l’Université du Québec à Montréal et à Chicoutimi.

La compétition occasionnée entre les universités les forcera à investir davantage en recrutement, en marketing et en placement international. Ces opérations risquent de distancer les universités de leur mission première d’enseignement et de recherche, en plus de mettre un frein à la collaboration interuniversitaire.

Source : Iris

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