En 2019, Sylvain Runberg et François Miville Deschênes nous avaient agréablement surpris en publiant Zaroff une bande dessinée qui s’inspirait du personnage principal du roman de Richard Connell qui a été publié en 1924. Par la suite, la nouvelle a été adaptée par la suite au cinéma en 1932 sous le titre de Chasses du comte Zaroff.

Alors que dans le récit original, Zaroff était supposé être mort, Sylvain Runberg et François Miville Deschênes, nous ont fait redécouvrir ce personnage, qui même s’il a un sens profond des liens familiaux, affiche un certain sadisme à se jouer de la vie des autres.

Pour situer l’histoire, après la révolution Bolchévique en 1917, Zaroff se réfugia dans une île, quelque part en Amérique du Sud, où il s’adonnait à un passe-temps qui consistait à faire la chasse à l’homme. Installé par la suite dans le Maine aux USA, Zaroff s’est évertué à poursuivre son œuvre macabre. Pour lui, les personnes qu’il a tué, n’étaient que du gibier de potence, des criminels, la lie de l’humanité…ceci aura été suffisant pour mettre l’armée américaine sur sa piste avant de le capturer.

Nous sommes en 1941 et Zaroff intéresse les militaires pour plusieurs raisons : il est russe et il a connu dans le passé la physicienne soviétique Ludmilla Sergueïevna Doubrovskaïa. Pour les américains, l’aide de cette dernière est importante pour construire la superbombe pour mettre fin à la guerre. Reste à savoir si Zaroff est disposé à rejoindre les militaires dans cette mission suicide. Ce dernier accepte d’accompagner le commando pour récupérer Ludmila en passant par les lignes allemandes tout en s’adonnant à son jeu favori.

À travers ce nouveau récit qui s’intitule La vengeance de Zaroff[1], Sylvain Runberg et François Miville Deschênes nous donnent le goût de connaître la suite des événements, car on l’imagine bien, Zaroff va trouver dans le front un terrain fertile pour s’adonner encore une fois à sa passion.

Ainsi donc, les auteurs poursuivent la continuité d’une saga à travers un scénario qui se veut authentique sur le plan historique. Au niveau graphique, les dessins de François Miville Deschênes sont imprégnés d’un réalisme comme lui seul peut le faire. Le Québécois qui varie la palette de couleurs dans cet album, n’a d’ailleurs aucun mal à illustrer les forêts du Maine tout comme les contrées glaciales de Russie.

Le suspense et l’intrigue sont au menu de ce second opus de Zaroff qui est publié aux éditions Le Lombard.

Réda Benkoula

[1] La vengeance de Zaroff, Tome 2 | Sylvain Runberg (Scénario), François Miville Deschênes (Scénario, dessin) | Le Lombard | 2023 | 96 pages

 

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