Plutôt que de fabriquer des produits à partir de ressources naturelles ou non, pourquoi ne pas recréer des ressources à partir de produits de consommation ? C’est la question que se posent plusieurs entrepreneurs spécialisés dans la fabrication de nouvelles ressources. 

D’abord, qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Cette pratique économique se définit comme tant un système de production, d’échange et de consommation ayant pour but de maximiser l’utilisation de ressources durant toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, tout en diminuant l’empreinte écologique. À cette exigence, s’ajoute la contribution au bien-être communautaire tout autant qu’au bien-être individuel. »

Un concept relativement nouveau

Le concept d’économie circulaire, bien qu’il y ait eu quelques tentatives, il y a une décennie, a connu son apogée au cours des dernières années. En effet, 2018 marque une année charnière dans le domaine de l’économie circulaire en province. D’abord, Le 22 février, le Réseau des ingénieurs du Québec, maintenant connu sous le nom de Genium360, a organisé une première journée de conférence sur le sujet. Puis, le 7 mars, l’ancien Premier Ministre du Québec, Philippe Couillard, a annoncé la création d’une plateforme web québécoise sur le sujet. Cette dernière, qui a intégré le réseau international au fil des ans, se nomme « quebeccirculaire.org ». Finalement, le 16 mars 2018, le Conseil du patronat du Québec a dévoilé les résultats d’une première étude québécoise d’envergure des opportunités et impacts économiques de cette organisation de l’économie.

Quelques stratégies pour promouvoir l’économie circulaire

Le reconditionnement : c’est une pratique courante dans le domaine de l’électronique et, elle consiste en la remise à neuf d’un produit. Souvent mieux connu sous le vocable anglophone de refurbished, ces biens de consommation ont été réparés ou remis à neuf en remplaçant certaines composantes.

L’économie collaborative : cette technique repose sur le partage de biens comme par exemple, une coopérative qui donne accès à ses membres à une bibliothèque de livres ou d’outils. Les membres paient pour une carte d’adhésion et un faible coût ou rien du tout pour emprunter un bien.

L’économie de service : il s’agit d’une pratique consistant à promouvoir l’usage d’un produit plutôt que du produit lui-même. C’est le cas, par exemple, d’un détaillant qui offre un service d’éclairage plutôt que des lampadaires ou une entreprise de location d’automobile à court terme. L’entreprise demeure propriétaire de son produit, mais elle le revalorise et réutilise ses pièces et par le fait même, la matière première.

Le recyclage : dans cette ligne de pensée, on transforme les matières premières récupérées dans le but de le réintégrer dans un nouveau cycle de fabrication.

La symbiose industrielle : Summum de l’économie circulaire et aussi, la moins connue, cette technique consiste à utiliser les résidus industriels d’une entreprise qui deviennent alors, la matière première d’une autre industrie ouvrant dans un domaine concomitant.

Un obstacle de taille

En dépit des nombreux avantages de l’économie circulaire, il demeure un défi de taille dans la réutilisation de matières recyclées. Plusieurs d’entre elles sont interdites d’utilisation dans la fabrication de produits neufs. On suppose que le fait que certains les assimilent à des déchets, ce qui pourrait potentiellement nuire à cette pratique. La notion de déchet serait donc, peut-être à redéfinir pour optimiser les avantages de l’économie circulaire.

Martine Dallaire

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