Lors de l’achat d’un’ bien neuf, qu’il s’agisse d’un appareil électroménager, d’un gadget électronique ou d’une automobile, il n’est pas rare que le commerçant nous offre de faire l’achat d’une garantie prolongée.

Toutefois, étant donné qu’il s’agit d’un bien neuf, vaut-il vraiment la peine d’investir dans l’achat d’une garantie prolongée ?

Bien qu’il existe la garantie du fabricant et la garantie légale, certains détaillants essaient par tous les moyens de vous vendre une garantie prolongée. Certains forcent même leurs conseillers aux ventes à mentir aux consommateurs.

Les différentes sortes de garanties

Il existe 3 sortes de garanties sur le marché : la garantie du fabricant, d’une durée moyenne d’un an, la garantie légale prévue par la loi et qui protège qui de droit pendant la durée de vie utile d’un bien et la garantie prolongée vendue par les commerçants.

De ces trois garanties, une seule oblige le consommateur à débourser une somme supplémentaire. Il s’agit de la garantie légale.

La garantie légale doit respecter certaines formalités

Les stratégies pour convaincre le consommateur de faire l’achat d’une garantie prolongée sont malencontreusement parfois douteuses.

D’une part, selon l’article 228 de la Loi de la protection du consommateur, le commerçant a l’obligation de fournir verbalement et par écrit la garantie légale et ses différentes conditions. Il doit, de plus, fournir à l’acheteur, une copie écrite des renseignements sur la garantie légale et répondre à toutes ses questions. Si cette étape n’est pas respectée, le consommateur est en droit de porter plainte contre ce commerçant.

Si, après avoir reçu et compris les informations relatives à la garantie légale qui couvre l’acquisition du consommateur, ce denier achète une garantie prolongée, c’est son choix. Toutefois, le détaillant n’a pas le droit de l’y obliger.

Certains vendeurs usent de moyens détournés pour convaincre l’achat de cette garantie, allant même, jusqu’à nous fournir de faux arguments. Mentir à un client pour lui vendre un produit, est également illégal, selon l’article 219 de la Loi de la protection du consommateur, que ce soit au sujet du produit lui-même ou de la garantie prolongée. Si c’est le cas, il contrevient à la Loi de la protection du consommateur. On ne doit pas hésiter à déposer une plainte contre ledit commerçant, auprès de l’Office également connu sous le nom d’OPC.

De nombreuses exclusions dans les garanties prolongées

À noter que c’est dans les garanties prolongées que l’on retrouve souvent, le plus d’exclusions dans les transactions avec un commerçant, faisant parfois, en sorte que même en ayant acheté ladite garantie, on finira par nous dire qu’elle ne s’applique pas dans notre situation précise. De même, un commerçant ne peut vous faire croire que l’achat d’une garantie prolongée constitue une renonciation à la garantie légale ou que cette dernière n’existe pas pour le type de bien qu’il vous a vendu. Cela constitue une manœuvre dolosive.

La primauté de la garantie légale

Le Code civil du Québec est clair à ce sujet : « Tous les biens et services vendus ou loués font l’objet d’une garantie de base, appelée « garantie légale » ».

En d’autres mots, lorsque l’on achète un bien, celui-ci doit avoir une durée de vie « raisonnable » en fonction de son prix et de l’usage qui est lui est prévu. C’est donc, la garantie légale qui prime en tout temps et ce, peu importe ce qu’un commerçant tentera de faire croire au consommateur.

Martine Dallaire, B.A.A.

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