Plus de cent ans après la publication de La Guerre des mondes, le roman d’Herbert George Wells continue à inspirer les adeptes de science-fiction et de romans fantastiques.

Celui qui signait ses œuvres sous le nom de plume d’H. G. Wells a vécu en Angleterre entre 1866 et 1946. Cette époque marquait la fin d’un siècle et le début d’un autre. L’industrialisation des villes en  Europe était porteuse de grands changements et de nouvelles idées dans le domaine des sciences qui ont inspiré à leur tour la littérature à l’image du roman De la Terre à la Lune écrit par le Français Jules Verne en 1865, soit plus d’un siècle avant que l’homme ne pose les pieds sur la lune. À l’image de Jules Verne, H. G. Wells fut un très prolifique et avant-gardiste romancier. L’auteur de La Machine à explorer le temps (1895), L’Île du docteur Moreau (1896), L’Homme invisible (1897), La Guerre des mondes (1898), Les Premiers Hommes dans la Lune (1901) continue jusqu’à ce jour à inspirer la littérature, l’art, le cinéma, la télévision et bien entendu les bandes dessinées.

Préparez-vous à la guerre des mondes

Wild’s end[1] est une aventure animalière qui est inspirée directement de La Guerre des mondes d’H. G. Wells. Publiée au départ chez l’éditeur américain Boom! Studios, l’œuvre qui a été créée par Dan Abnett et I. N. J. Culbard est traduite en français chez Kinaye en trois volumes comme pour le format d’origine.

Le premier tome qui s’intitule Premières lueurs donne le ton en découvrant un monde proche du nôtre et dont les événements se déroulent durant les années 30 dans une communauté anglaise. La quiétude du village de Lower Crowchurch est soudainement perturbée par une invasion extraterrestre. D’étranges créatures mécaniques détruisent celles et ceux qu’elles rencontrent sur leur chemin.

Des personnages surprenants

Les protagonistes du premier tome sont des animaux à l’allure humaine. Il y a d’abord (un chien) Clive Slipaway un ancien vétéran qui est nouvellement installé dans la communauté de Lower Crowchurch. Il y a aussi (le lapin) Gilbert Arrant le notaire du village qui semble être au courant de tout ce qui se passe au village. Peter Minks (la souris) est journaliste et il travaille au journal local The Peakminster Examiner. Fawkes (le renard) qui est connu pour être enclin à s’enivrer souvent est le témoin malheureux de la mort de son ami Bodie. Alph (le cochon) est le neveu de Mme Swagger la tenancière d’un cottage et enfin il y a Susan Peardew (la chatte), une romancière qui vit recluse dans les bois quelque part du côté de la forêt de Hightop.

Une œuvre fantastique

Afin d’échapper aux envahisseurs, Clive Slipaway et les citoyens de Lower Crowchurch doivent s’unir pour découvrir les secrets de ces hexapodes. Ils doivent s’unir pour réussir à traverser tour à tour divers lieux tels que les forêts de West Linley et de Hightop en passant par la marre aux Sangsues et l’Upper Deeping en direction du Bois de Fidder.

Pour nous immerger dans cet univers fantastique, Dan Abnett et Ian Culbard entretiennent le suspens en parsemant çà et là des références sociales et historiques pour mieux s’identifier aux personnages.

Il faut dire qu’à eux deux, les auteurs forment un duo gagnant pour avoir travaillé ensemble sur la série The New Deadwardians, parue aux éditions Vertigo, sur la mini-série Dark Ages, publiée par Dark Home Comics et sur Brink qui a été édité chez Akileos. La passion pour les comics est d’ailleurs un point commun supplémentaire de ces deux britanniques qui ont déjà contribué au magazine 2000 AD.

Avec Wild’s end Dan Abnett signe un scénario qui livre ses secrets au fur et à mesure que l’histoire progresse. En plus de l’intrigue, on peut apprécier le réalisme des situations et des interactions qui se veulent à la fois réalistes et dosées d’une grande répartie.

Au niveau graphique, les dessins de Ian Culbard sont à la fois épurés, clairs et emplis de détails qui permettent d’exposer les caractères et les expressions des différents personnages.

Finalement, on soulignera que l’œuvre s’adresse autant au jeune public qu’aux adultes.

Réda Benkoula

[1] Wild’s end T.1 : Premières lueurs | Dan Abnett (Scénario), I. N. J. Culbard (Dessin), Timothée Mackowiak (Traduction) | Kinaye| 2021 | 160 pages

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